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21 October 2021

Recyclage ou réutilisation des vêtements ? Un enjeu de taille !

Le 15 septembre dernier, les entreprises sociales Les Petits Riens, Oxfam Solidarité, Terre asbl et Wereld Missie Hulp, en collaboration avec la Fédération RESSOURCES, organisaient à Bruxelles un séminaire sur le thème de la Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) textile. Destiné principalement aux professionnels du secteur et aux pouvoirs publics, ce séminaire abordait une question qui nous concerne tou·te·s, puisqu’il était question de la fin de vie de nos vêtements et de son impact sur le plan environnemental et social. Alors que certains présentent l’économie circulaire comme une solution miracle, on se penche sur la différence fondamentale entre réutilisation et recyclage.

Responsabilité Élargie des Producteurs, de quoi s’agit-il ?

Le principe est simple : il consiste à demander à ceux qui produisent un vêtement – ou n’importe quel autre produit – d’être responsable de sa fin de vie, c’est-à-dire d’organiser ou de financer la collecte et le traitement des produits qu’ils ont mis sur le marché.

Actuellement, en Belgique, un tel système est déjà en place pour les emballages : Fost Plus est l’organisme agréé pour gérer les collectes et le recyclage des emballages. Il est financé par les metteurs sur le marché d’emballages ; ce qui lui permet de financer à son tour les collectes et le recyclage des emballages.

En matière de textile, il n’existe encore rien de tel en Belgique. Mais cela ne saurait tarder puisque l’Europe exige de tous ses états membres qu’ils mettent en place une collecte sélective de textiles d’ici 2025.

En France, un système de Responsabilité Élargie des Producteurs de textile existe depuis 2007. Sa mise en place a eu lieu à un moment où la récupération textile subissait une de ses plus graves crises : depuis quelques années, les vêtements low cost fabriqués en Asie déferlaient partout dans le monde et concurrençaient les vêtements de seconde main, entraînant pas mal de faillites parmi les entreprises de récupération. Sous l’impulsion du Relais, cette REP a été instaurée dans le but d’aider les récupérateurs à passer la crise, mais aussi de développer la récupération textile en France dont le territoire n’était pas aussi bien couvert en matière de bulles à textile que la Belgique, les Pays-Bas ou l’Allemagne par exemple.

Entre 2007 et aujourd’hui, le contexte a changé : nous sommes aujourd’hui dans logique d’économie circulaire où les déchets deviennent de la matière première. Dans ce contexte, la mise en place d’une REP textile pourrait avoir pour vocation de permettre aux metteurs sur le marché d’avoir de la matière première pour refabriquer des vêtements neufs, d’autant plus que la recherche en matière de recyclage textile a très fortement évolué. Auparavant, seul un procédé mécanique permettait de récupérer les fibres textiles afin de les recycler, ce qui limitait fortement les possibilités. Aujourd’hui, il existe un procédé de défibrage chimique offrant plus de possibilités de trier les fibres, de les réorienter par types avant d’en refaire de nouveaux fils.

Le recyclage des textiles, fausse bonne idée

Si, a priori, ces nouvelles possibilités de recyclages des textiles peuvent être perçues comme une bonne nouvelle, il faut toutefois les prendre avec des pincettes. Dans les pays où une filière de récupération des vêtements est en place, le textile est le seul flux de déchets à atteindre un taux de réutilisation de plus de 50 %. Or, si on se réfère à l’échelle de Lansink qui hiérarchise les différents traitements des déchets, il est clair que la réutilisation est préférable au recyclage.

Echelle de Lansink

Si la mise en place d’une REP textile oriente le flux textile vers ces filières de recyclage qui se développent de plus en plus, elle mettrait probablement fin non seulement à la réutilisation, mais également aux nombreux emplois qui y sont liés. La filière de valorisation textile est en effet un très gros pourvoyeur de main-d’œuvre. Elle serait donc catastrophique tant sur le plan environnemental que social.

Réutilisation versus recyclage

Pourtant, nous avons des raisons de craindre que la future REP privilégie le recyclage. En effet, pour rester dans une logique de croissance qui nécessite toujours plus de matières pour continuer à produire tant et plus, il sera nécessaire d’aller rechercher les fibres textiles dans les fibres usagées. Il en va du textile comme de n’importe quel autre produit : les ressources de la planète s’épuisent, le recyclage est indispensable pour poursuivre cette logique de croissance qui ne respecte ni l’environnement, ni les emplois en place.

L’industrie du réemploi est une industrie légère, à haute densité de main-d’œuvre alors que celle du recyclage est lourde en équipements et très faible en densité de main-d’œuvre. Ce sont deux filières fondamentalement différentes : les vêtements destinés à la réutilisation doivent être collectés à la main, ils doivent ensuite être examinés sous toutes leurs coutures afin de les aiguiller vers les bons marchés de seconde main. Leur valorisation (leur prix de vente) en tant que vêtement de seconde main permet de payer toute cette main-d’œuvre, ce que ne permettent pas les matières destinées au recyclage dont les prix de vente sont bien inférieurs. À titre d’exemple, un t-shirt de marque vendu neuf à 45€ se vendra 15€ en seconde main, mais à peine 0,015€ lorsqu’il est destiné au recyclage.

Pour les récupérateurs d’économie sociale, acteurs majoritaires de la collecte des textiles en Belgique, la mise en place d’une REP textile est donc un enjeu de taille. Ils souhaitent travailler en coopération avec les autres parties prenantes afin que la solution qui sera mise en place pour la gestion de la fin de vie des textiles en Belgique soit la plus favorable possible, que ce soit au niveau environnemental, social ou économique. C’est ce message qu’ils ont tenu à faire passer lors du séminaire du 15 septembre dernier.

Geneviève Godard
d'après une interview de William Wauters

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03 September 2021

Séminaire - Textile: Responsabilité Elargie des Producteurs

Le mercredi 15 septembre, Les Petits Riens / Spullenhulp, Oxfam, Terre asbl et WereldMissieHulp proposent un séminaire pour évoquer la future législation en matière de Responsabilité Elargie des Producteurs (REP) textile et les impacts potentiels sur leurs métiers.

Programme

8h30 Accueil
9h00 Présentation de la matinée - Mise en contexte
9h20 Historique 1ère REP - William Wauters - TESS - EU
9h40 REP Française - Ludovic Ferez - Le Relais Est – France
10h00 REP Néérlandaise ? - Franck Kerckhof – Oxfam Solidarité – Belgique
10h20 Circletex - Jo Van Landeghem – Creamoda – Belgique
10h40 Pause
11h00 Note EURIC - Euric - sous réserve
11h20 Note Rreuse - Mathieu Rama – Rreuse – EU
11h40 Enjeux environnementaux, économiques et sociaux - Matthias Neitsh – RepaNet – Autriche
12h00 Conclusion

Infos pratiques

Mercredi 15 septembre de 9h à 12h

Le séminaire sera suivi d'un lunch

Place Sainte-Croix - 1050 Bruxelles

Inscriptions

https://terre.be/inscription-seminaire

 

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18 May 2021

Des magasins au goût du jour : une recette en permanente évolution

Ça bouge du côté des magasins dans la grande famille du groupe Terre. Ce dernier mois, trois nouvelles surfaces viennent de voir le jour. Partant d’une même recette («faire du neuf avec du vieux»), chaque magasin choisit ses ingrédients et les dose à sa façon afin d’offrir à la clientèle une saveur spécifique, en phase avec ses attentes et ses besoins. Petit tour d’horizon de ces trois nouveaux points de vente estampillés «groupe Terre» !

Le Coin des Enfants, à Saint-Léonard

Commençons avec le Coin des Enfants ouvert par Fleur Service Social. L’asbl, qui accompagne depuis plus de 40 ans des personnes précarisées dans la reconstruction de leur projet de vie, est ancrée au cœur de Saint-Léonard à Liège. En contact direct avec la population du quartier Nord, elle connaît les difficultés sociales et économiques que peuvent rencontrer les familles.

C’est précisément pour soutenir ces familles que l’association a décidé de rénover sa boutique (située au coin des rues rue Saint-Léonard et Defrêcheux) et de la consacrer entièrement aux articles pour enfants : vêtements, matériel de puériculture, livres, jeux et jouets à prix tout doux. «L’idée de dédier un espace aux enfants est venue de cette envie de soutenir les familles en difficultés», explique Jérôme Vanmeerbeek, coordinateur de Fleur Service Social. «Nous voulons aider les parents en facilitant l’accès à tous ces objets du quotidien nécessaires aux enfants : une poussette, des vêtements, une mallette... sans oublier les jeux de société, jouets et livres, indispensables à l’épanouissement culturel et social des plus jeunes».

Si l’enjeu est avant tout social, Le Coin des Enfants a également une visée écologique : acheter des biens de seconde main diminue notre empreinte écologique puisqu’au lieu d’acheter des objets neufs, on prolonge la durée de vie de biens de qualité, toujours en bon état. Permettre aux enfants, dès le plus jeune âge, de trouver en seconde main des objets utiles et beaux favorisera chez eux de bonnes habitudes en matière de consommation responsable.

Pour tous les biens qu’elle vend dans ses magasins, Fleur Service Social se réjouit de pouvoir compter sur des dons de particuliers. Tous les biens du quotidien en bon état peuvent être apportés directement au Dépôt ou enlevés gratuitement à domicile sur demande. Les articles pour enfants sont évidemment particulièrement bienvenus en ce moment.

Découvrir le Coin des Enfants en images

À Fléron, un second Planète R

La deuxième étape de ce tour d’horizon nous emmène à Fléron où trois asbl du groupe – Terre, Autre Terre et Fleur Service Social – ont décidé d’ouvrir ensemble un second Planète R, sur le modèle du magasin ouvert en 2018 boulevard Raymond Poincaré à Liège.

Grâce à l’association de ces trois partenaires, on trouve, dans ces Planète R, une gamme complète d’objets du quotidien : vêtements, meubles, vaisselle, objets de décoration, jouets, livres… le tout de seconde main.

En trois ans, le premier Planète R a réussi à se faire un nom auprès d’une large clientèle : des jeunes en quête de fripes et de meubles vintage, des consommateurs responsables pour qui la seconde main est un choix écologique ou encore des personnes au faible pouvoir d’achat qui s’y procurent des biens de qualité à petits prix. Avec plus de 12 000 articles vendus chaque mois, le magasin a permis la création de six emplois et les résultats engendrés servent à financer les actions sociales menées par les trois associations en Belgique et dans le Sud.

Fortes de ce succès, les trois partenaires ont décidé d’ouvrir un second point de vente du genre, à Fléron, en lieu et place du magasin Terre. «Transformer le magasin en Planète R a ravi les clients, explique Hind Lamhadi, vendeuse. Désormais, ils peuvent y trouver plus d’objets, de vêtements et des meubles. Cela répond vraiment à la demande actuelle de la clientèle qui ne doit plus se déplacer jusqu’à Liège pour dénicher des meubles à petits prix».

Suivre le Planète R de Fléron

En province du Luxembourg, un Terre Factory Shopping

Enfin, c’est en province du Luxembourg que nous terminons ce parcours. Si ses bulles à vêtements y étaient présentes depuis longtemps, Terre asbl ne comptait jusqu’à présent aucun magasin dans la région. Un vide qui vient de se combler avec l’ouverture ce lundi 3 mai d’un Terre Factory Shopping à Neufchâteau.

Par Terre Factory Shopping, on entend un grand magasin de vêtements de seconde main vendus à prix dégressifs, situé en dehors des centres-villes et disposant de places de parking. Le concept a été testé pour la première fois en 2014 à Seraing, la formule a rapidement plu au public si bien que Terre asbl en a ouvert dix autres en l’espace de six ans.

Pour sa toute première implantation en province du Luxembourg, c’est donc un Factory Shopping que Terre a décidé d’ouvrir. Mais s’inspirant de l’expérience menée à Planète R, elle a proposé à l’Entrep’eau – une association d’économie sociale basée à Bastogne – de compléter la gamme en y vendant des meubles, de la vaisselle, des objets de décoration, des jeux et jouets ou encore des livres…

En parallèle, s’ouvre également à Neufchâteau une base logistique pour l’activité de collecte de vêtements. Comme l’explique Christian Dessart, directeur de Terre asbl, «la volonté est double : d’une part, réduire notre empreinte environnementale puisque cette base nous permet de diminuer considérablement le nombre de kilomètres nécessaires pour effectuer les tournées de vidange des bulles à vêtements. Et d’autre part, nous poursuivons notre mission d’insertion socioprofessionnelle ; nous venons d’engager six personnes pour la base logistique et le magasin de Neufchâteau».

Dans les mois à venir, Terre asbl compte renforcer encore son pôle luxembourgeois avec l’ouverture de plusieurs points de vente et surtout avec la création d’une ressourcerie qui accueillera les dons des particuliers et offrira un service de collecte à domicile, toujours en partenariat avec d’autres acteurs de l’économie sociale.

Découvrir le Terre Factory Shopping de Neufchâteau en images

Suivre le Terre Factory Shopping de Neufchâteau

 

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25 February 2021

Une place pour chacun·e #3 - Victoire

Victoire est opératrice de tri pour le groupe Terre. En arrivant en Belgique, elle n'a pas trouvé d'emploi de couturière comme elle l'aurait voulu. Mais elle s'est adaptée et a appris un nouveau métier. Grâce à son travail, elle se sent libre.

Si tu aimes ce que tu fais, tu réussis.

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27 November 2020

La seconde main, un service essentiel!

Durant ce deuxième confinement, Terre asbl a mis en place deux initiatives pour continuer à fournir à bas prix des vêtements, chaussures et accessoires adaptés à la saison. Un service essentiel, en particulier les personnes en situation de précarité.
Mireille de la Boutique Terre de Verviers et Maïté de Planète R vous présentent ces initiatives: pour qui, comment, pourquoi? Ces deux vendeuses passionnées par leur métier vous expliquent tout sur les solutions proposées.

 

Pour en savoir plus:

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03 August 2020

Participation en entreprise, le grand écart quotidien

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Vous l’aurez compris, la gestion participative en démocratie directe, ça compte beaucoup pour le groupe Terre ! C’est un peu notre dada, notre cheval de bataille… Si on vous en parle tellement, c’est que nous sommes persuadé·e·s que la gestion participative est la clé d’une transformation profonde de l’économie en faveur de l’intérêt général, de l’humain et de l’environnement.

Après vous avoir expliqué notre propre fonctionnement avec la présentation de nos différents lieux d’informations et de décisions collectives, nous souhaitons maintenant aller voir comment d’autres entreprises d’économie sociale mettent en œuvre la gestion participative.

On commence aujourd’hui avec le Relais Est, un partenaire de Terre asbl actif, comme elle, dans la collecte, le tri et la valorisation de textile. Son directeur, Ludovic Ferez, répond à nos questions.

Pourriez-vous présenter brièvement le Relais Est ?

Ludovic Ferez – Le Relais Est existe depuis 1994. Nous faisons partie de la famille EMMAÜS. Nous collectons, trions et valorisons le textile. Notre centre de tri est situé à Wittenheim en Alsace. Nous avons sept magasins de vêtements de seconde main en Alsace et en Franche-Comté.

Le Relais Est compte actuellement 130 salarié·e·s, dont 50 qui sont en contrat d’insertion c’est-à-dire pour un contrat de deux ans.

Comment les travailleur·se·s participent-ils·elles à la gestion de leur entreprise ?

Nous sommes une SCOP (Société coopérative et participative), donc les propriétaires de l’entreprise sont des salarié·e·s : 63 salarié·e·s sur les 130 sont propriétaires de l’entreprise.

De plus, nous avons un conseil d’administration de treize membres, élu pour six ans, avec uniquement des salarié·e·s de tous les secteurs. Le CA se réunit chaque mois pour s’assurer de la bonne marche de notre entreprise.

Le fait que les travailleur·e·s soient propriétaires de l’entreprise a-t-il un effet sur l’implication du personnel ?

Oui, très certainement ! Cela change la vision sur l’entreprise : nous sommes collectivement en charge de notre avenir et ce n’est pas un CA en dehors de notre réalité qui va prendre des décisions à notre place, décisions contre lesquelles il faudra se battre si elles ne nous conviennent pas.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez en matière de gestion participative ?

C’est parfois difficile de concilier notre besoin de produire et le temps à passer en réunion. Mais une réunion courte, transparente, participante, permet de mieux comprendre les enjeux actuels que traverse notre SCOP, de répondre aux questions. Elle permet surtout que tout le monde tire la barque dans la même direction.

Quels sont les avantages à gérer l’entreprise de manière participative ?

Nous sommes plus rapides dans nos prises de décisions, dans nos adaptations.

De plus, au niveau du résultat quand il y en a, la moitié reste dans l’entreprise pour en garantir son développement futur : c’est aussi une garantie pour consolider notre entreprise.

Reunion participative Le Relais

Avez-vous un exemple d’une décision prise collectivement, d’un moment important dans la vie du Relais Est ?

Des moments importants de notre jeune SCOP, il n’y en a pas 36…

L’année dernière, nous avons fait le choix, à bulletin secret et après des réunions par petits groupes d’échanges, de rester sur un fonctionnement quotidien en démocratie directe sans représentants du personnel.

En 2016, on a choisi de devenir fondateur associé au GEIE TESS avec les autres membres dont Terre asbl. C’était un choix important pour nous, il a été largement débattu en interne, à la fois en petites réunions de salarié·e·s et par notre conseil d’administration.

Voilà des décisions qui ne coulent pas de source et pour lesquelles nous avons pris le temps de débattre avec, à chaque fois, des temps suffisants entre les étapes et les débats pour que tou·te·s ceux·celles qui veulent creuser ou avoir des éléments supplémentaires puissent les avoir. Et ne pas laisser des interrogations ou des points en suspens.

Comment réagit un·e jeune salarié·e quand il·elle arrive au Relais et qu’il·elle découvre la participation en entreprise ?

Il faudrait lui demander… Souvent quand une personne arrive chez nous, elle cherche d’abord un travail et un salaire. Au fil du temps, ce qui est apprécié c’est que l’information est disponible pour tout le monde, que les idées sont écoutées, mais aussi la proximité et la disponibilité de la direction.

Avez-vous l’impression que ce modèle d’entreprise correspond aux attentes de la jeune génération ?

Nos modèles participatifs attirent la jeune génération qui veut donner du sens à son travail. Avec parfois un oubli que nous sommes aussi des entreprises et qu’une entreprise, pour se développer et survivre, doit gagner de l’argent. Efficacité et rentabilité d’un côté, sens et humain-environnement de l’autre, c’est le grand écart quotidien qu’il faut pratiquer. Venir chez nous nécessite une pratique accrue des étirements !

Quel message voudriez-vous adresser à la génération qui entame son parcours professionnel ?

C’est important de savoir pour qui on travaille, pour qui on va passer autant de temps de nos vies à suer : qui est propriétaire, qui prend les décisions, dans quelles poches part le bénéfice.

Pour conclure, comment vivez-vous la crise sanitaire actuelle ? A-t-elle mis en évidence des forces ou des faiblesses chez vous, en tant qu’entreprise sociale et participative ?

La COVID a fortement impacté la région de Mulhouse où nous sommes. Nos équipes ont été touchées, mais sans gravité. L’important a toujours été de redémarrer en sécurité pour nos travailleur·se·s et nos familles. La force d’une SCOP réside dans le partage d’un projet commun et dans le fait que les bénéfices des années précédentes sont restés en réserves dans l’entreprise. Je pense que ces réalités font que nous redémarrons plus vite et plus motivé·e·s, serein·e·s pour l’avenir.

En savoir plus

  • Rendez-vous sur le site du RELAIS EST
  • Et pour tout connaître sur le modèle français des Sociétés coopératives et participatives, rendez-vous sur le site des SCOP
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15 October 2019

Découvrez le label Solid'R

Que faire des vêtements que l’on ne porte plus ? Des objets dont on n’a plus besoin ? Comment s’assurer qu’ils vont être revalorisés au mieux pour notre environnement et en respectant les valeurs de solidarité ?

Identifiez une entreprise labellisée Solid’R : ce label garantit la plus-value environnementale, sociale et économique des dons. Au sein du groupe Terre, deux entreprises sont labellisées Solid'R: Terre asbl et Fleur Service Social asbl.

Faites connaissance avec le label Solid’R et ses membres en suivant sa campagne de vidéos.

Avec aussi la participation de la Poudrière, Oxfam-Magasins du monde, Rezippons la Terre asbl, Ressourcerie la Fol'Fouille et Les 3R

En savoir plus sur le label Solid'R

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27 September 2019

Le Roi en visite chez Terre asbl

Le 19 septembre 2019, dans le cadre des événements liés au 70e anniversaire du groupe Terre, le Roi a visité les installations de Terre asbl.
Pour les travailleurs, ce moment fut l'occasion de mettre en évidence les métiers de la récupération des textiles, ainsi que la finalité sociale du groupe.
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26 September 2019

Le magasin éphémère fête son anniversaire et se pérennise

Fin septembre 2018, trois associations membres du groupe Terre ont uni leur énergie pour ouvrir un magasin dédié à la vente d’objets de récupération (textile, brocante, livres, meubles et jouets), initialement baptisé « Magasin éphémère ».

Le concept a plu au public liégeois qui a assidument fréquenté le concept store. Se distinguant par sa taille et le panel étendu des objets que l’on peut y trouver, le magasin permet en effet à un public concerné par les enjeux climatiques d’acheter en seconde main et offre ainsi une solution alternative concrète au problème de surproduction de biens.

En chiffres : 6 emplois créés – Une moyenne de 200 clients par jour – 12 000 articles vendus par mois.

Devant un tel engouement, les trois associations ont décidé de poursuivre l’aventure et de pérenniser le projet. Il est grand temps de rebaptiser le magasin ! Le nouveau nom sera dévoilé lors de l’inauguration ce 27 septembre.

Programme

  • 10h: Découverte du nouveau nom et de l’enseigne
  • 13h00-15h30: Atelier de customisation de meubles de récupération.
  • 14h00-18h00: Relooking de vêtements
  • 16h00-18h00: Verre de l’amitié avec la clientèle
  • Toute la journée: Vente de livres au kilo

Les bénéfices issus de la boutique permettent aux 3 asbl de renforcer leurs actions dans leurs domaines respectifs. Acheter dans le concept store, c’est non seulement avoir un impact immédiat sur la consommation de biens au niveau local et planétaire, mais aussi œuvrer pour une plus grande justice sociale et environnementale, en Belgique comme ailleurs.

Les trois partenaires du projet

Terre asbl œuvre depuis 70 ans pour un monde démocratique et solidaire. L’asbl fonctionne sur le modèle de gestion participative. Les activités se concentrent sur la filière textile : récupération et recyclage de textile en circuit court et mise à disposition de vêtements à bas prix, principalement au travers de ses magasins de seconde main. Terre asbl établit également des partenariats à l’échelle locale, nationale et internationale, majoritairement avec les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire.
www.terre.be

Fleur Service social est solidement implantée dans la vie du quartier Saint-Léonard à Liège. Fleur a pour objectif d’accompagner les personnes en situation de précarité dans la reconstruction de leurs projets de vie. Cet accompagnement est concrétisé par un service de permanence sociale, de logement, de déménagement social et de magasins de seconde main. L’association mène également une activité de réinsertion socio-professionnelle via la filière de récupération de biens du quotidien (meubles, vêtements, livres et objets de brocante).
www.fleurservicesocial.be

Autre Terre est une ONG de développement qui mène son action au Nord et au Sud. Au-delà de son thème central qu’est l’économie sociale, ses deux principaux axes de travail sont : l’agroécologie et la gestion de l’environnement urbain. Autre Terre aide concrètement chaque année plus de 9 500 travailleurs, organisés en coopérative ou associations. Les activités développées permettent aux personnes soutenues de gagner un salaire leur permettant de vivre dignement. En Belgique, Autre Terre réalise des actions de sensibilisation et de plaidoyer.
www.autreterre.org

Adresse du magasin

Boulevard Raymond Poincaré 103, 4000 Liège
Téléphone : 04/263.60.22

 

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