Une gestion participative indispensable
Les entreprises sont des acteurs majeurs du système économique. Chaque fois que l’une d’elles choisit de servir l’intérêt général plutôt que le profit, elle contribue à la construction d’un monde où chacun pourra vivre dignement. Dans ces entreprises de demain, les travailleurs sont les garants de cette visée et la gestion participative en démocratie directe, une condition indispensable pour exercer cette responsabilité.
Une responsabilité partagée par tous les travailleurs
La gestion participative en démocratie directe au sein d’une entreprise,c’est l’organisation des prises de décisions stratégiques, politiques et opérationnelles en impliquant directement l’ensemble des travailleurs dans le débat et la décision, dans une optique d’intérêt général.
Dans ces entreprises, le rôle des organisations syndicales doit être réinventé puisque les travailleurs ne peuvent confier leur responsabilité à un délégué.
Inscrire dans la loi la gestion participative en démocratie directe
La concertation sociale au sein des entreprises, telle qu'elle est aujourd'hui réglementée par la loi, n'est pas adaptée pour les entreprises de demain, c'est-à-dire pour celles dont la gestion exige une démocratie directe et non représentative.
Depuis 2012, avec d'autres acteurs de l'économie sociale et de la concertation sociale, le groupe Terre travaille à l'obtention d'une reconnaissance légale de ce mode de gestion:
- En 2012, une dizaine d’entreprises belges mutualisent leurs pratiques participatives et élaborent le guide du gouvernement participatif des entreprises.
- En 2013, le groupe Terre initie le projet européen RE:DIALOGUES. Pendant un an, celui-ci rassemble des personnes issues des mondes entrepreneurial, politique, syndical et académique pour étudier le dialogue social au sein de l'économie sociale et solidaire. Il se clôture sur des recommandations, déposées au Parlement Européen, à destination des acteurs du dialogue social européen.
- Fin 2015, le groupe Terre rejoint l’Union des SCOP Wallonie-Bruxelles. Cette fédération défend les intérêts des entreprises participatives.
- En 2017, nous constatons que la législation espagnole et celle des Pays-Bas prévoient une dérogation au conseil d’entreprise lorsque l’entreprise fait la preuve qu’un système de concertation équivalent est en place.
- Nous mobilisons toutes les forces vives, y compris les organisations syndicales, pour obtenir la reconnaissance de la gestion participative.