Rencontre avec le service financier du groupe Terre
Si le groupe Terre est connu pour ses activités de récupération, il comprend aussi quelques secteurs moins connus, parmi lesquels figurent les « services transversaux » qui regroupent l’ensemble des services réalisés en interne à destination des entreprises du groupe. Après vous avoir présenté le service informatique, nous rencontrons aujourd’hui Catherine Albert, directrice financière du groupe. Elle nous présente le service financier et ses défis actuels.
Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Catherine Albert — En général, je commence par dire que je suis la maman de trois merveilleux enfants et l’épouse d’un merveilleux mari depuis plus de 30 ans. À côté de ça, j’ai une passion pour tout ce qui a trait à la finance. Je suis la directrice financière du groupe Terre. J’ai été engagée il y a maintenant deux ans pour succéder au directeur historique du groupe.
J’ai un passé de comptable. J’ai fait ensuite un master en sciences de gestion pour utiliser l’outil comptabilité plutôt que de l’alimenter. Avant d’arriver au groupe Terre, je travaillais dans une institution financière.
Ça fait deux ans que tu travailles pour le groupe Terre, quelles ont été tes premières impressions ?
Ce qui me frappe, c’est tout ce qu’on ne voit pas de l’extérieur : la variété des activités et le niveau de professionnalisme auquel les fondateurs, puis les développeurs, ont pu amener les sociétés au cours des 70 années de vie du groupe. Tout le monde ne se rend pas toujours compte de là où on est arrivé : certaines choses qui nous viennent du passé doivent évoluer pour continuer à aller de l’avant.
Peux-tu nous présenter le service financier du groupe Terre ?
Le service financier est composé de trois comptables, d’une aide-comptable et d’un contrôleur de gestion. Je mets aussi la main à la pâte pour certaines tâches, en dehors de la direction.
Notre service est, en quelque sorte, la fiduciaire du groupe : il s’occupe des comptabilités du groupe, comme le ferait un bureau comptable externe, mais avec un peu plus de tâches « in house ». Dans des sociétés lambda, il y a généralement un employé interne qui fait tout le travail de préparation concernant les factures et certains encodages. Les tâches plus techniques – les déclarations de TVA, les clôtures, le contrôle-révisorat – sont alors confiées à une fiduciaire. Au sein du groupe Terre, toutes ces tâches-là sont faites en interne.
En quoi est-ce un avantage pour les entreprises du groupe ?
Le groupe Terre est un groupe sans en être un à proprement parler (puisque ce sont des asbl qui détiennent les sociétés). Il y a un avantage à rationaliser l’outil, à avoir les mêmes process. Cela permet d’avoir des points de comparaison communs, une gouvernance commune. C’est aussi plus facile d’avoir un intervenant-comptable qui va suivre les réviseurs. Il y a une forme de logique de travailler avec une seule fiduciaire et à l’intérieur du groupe.
Quels sont les défis sur lesquels travaille actuellement le service financier ?
Le gros défi qui nous occupe actuellement, c’est l’implémentation d’un nouvel ERP financier. On remplace l’outil comptable pour le service et donc pour toutes les sociétés du groupe. Pourquoi s’être lancé dans ce projet un peu fou et chronophage ? Dans l’état actuel des outils, il était impossible de dématérialiser les comptabilités du groupe. Or on ne peut plus, aujourd’hui au XXIe siècle, fonctionner à l’ancienne.
Nous avons opté pour un outil qui nous permet de dématérialiser, d’améliorer certains process et de remettre de l’ordre dans certaines pratiques. Le nouvel outil va permettre d’améliorer le travail de la fiduciaire et certainement, à terme, le quotidien des différents intervenants : les directeurs, les approbateurs et les membres du service financier.
À côté de ce défi, il faut aussi veiller à la continuité de l’équipe. Avec deux anciens qui sont partis, c’est important de retrouver un équilibre. J’aimerais que les comptables soient pleinement rassurées de leurs compétences. C’est important qu’elles sachent qu’elles font du bon travail. Je suis vraiment satisfaite du service ; la situation actuelle n’est pas facile – avec le nouvel ERP, la clôture de l’année, la transformation de nos SAFS en sociétés coopératives… on a beaucoup d’objectifs à atteindre en peu de temps – mais tout le monde se serre les coudes.
Comment vois-tu l’évolution du service financier ?
Nous devons continuer à nous professionnaliser : il faut sortir de certains procédés qu’on garde parce qu’on a toujours fait comme ça.
Le service financier est passé d’un directeur à l’autre, c’était déjà pas mal comme transformation. Le départ d’Anne-Marie, comptable qui était là depuis toujours, nous a amené à structurer le service différemment. En plus du nouvel ERP qui arrive, il faut que tout le monde trouve sa place et maîtrise correctement les comptabilités des sociétés. Je voudrais qu’on aille vers plus de rapidité et de dynamisme et peut-être, si on le peut, se tourner vers l’extérieur comme on le fait pour BatiTerre (qui n’est pas vraiment à l’extérieur, mais qui est quand même un peu plus externe que les autres sociétés du groupe).
Quelles sont tes sources de satisfaction, tes motivations ?
J’aime bien le travail bien fait, l’exactitude ; c’est un peu une déformation professionnelle. J’aime quand tout est fait comme ça doit être fait. C’est le confort de la comptabilité : il n’y a pas 50 façons de faire les choses, il y en a une.
Ce qui me fait plaisir, c’est quand je vois, dans le service, que les personnes trouvent leur place. On a eu de nouvelles arrivées, elles prennent vraiment bien leur place. Ma satisfaction, c’est de voir que les gens arrivent à bien travailler ensemble. Je serai vraiment satisfaite quand je serai arrivée à mes fins : quand on aura des clôtures beaucoup plus rapides, un outil performant… pour le moment, je suis en plein processus donc je n’ai pas encore cette satisfaction, j’ai juste que le côté négatif de la tâche : toute l’énergie que je dois y mettre.
En tant que directrice financière, quand je peux guider ou conseiller correctement un directeur ou un collaborateur ça me fait plaisir.
Qu’aurais-tu envie de faire passer comme message aux jeunes qui s’engagent dans la vie professionnelle?
Ma philosophie, c’est « qui peut le plus peut le moins », donc il ne faut pas hésiter à se former.
Les jeunes que je rencontre, qui rentrent dans la vie professionnelle, ce sont des têtes bien remplies… je n’ai pas grand-chose à leur dire et même, quelques fois, je m’en inspire.
Par contre, si on veut faire quelque chose, il faut mettre tout en œuvre pour y arriver… mais ça, ça vaut à tout âge !
Propos recueillis le 12/11/2021 par Geneviève Godard
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